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Tutu
Ancienne Campeuse et employée
Coucou! Moi, c’est Tutu et on s’est probablement vus au Camp Kéno. J’ai 22 ans, je suis artiste en danse et étudiante en enseignement. Cet été sera mon 9e été au camp de jour et je vais occuper le poste de superviseure de sites [...]
Coucou! Moi, c’est Tutu et on s’est probablement vus au Camp Kéno. J’ai 22 ans, je suis artiste en danse et étudiante en enseignement. Cet été sera mon 9e été au camp de jour et je vais occuper le poste de superviseure de sites. Je vais avoir le privilège d’accompagner l’équipe de responsables, mais aussi l’équipe d’animation, les parents et les jeunes du camp. La chose la plus importante à savoir sur moi est que je suis en amour avec le camp de jour et que MA chanson est celle des bananes.
Il était une fois…
Mon histoire avec Kéno débute lorsque j’étais encore enfant. Une jeune. Je fréquentais déjà les camps de la ville avant que Kéno prenne le mandat de la gestion de ceux-ci. L’été 2012 a marqué les quartiers de la banlieue par l’arrivée des chandails rouges dans tous les parcs que je connaissais. C’est à ce moment-là que mon histoire avec le camp de jour Kéno commence.
En tant que jeune, j’adorais passer mes étés à chanter des chansons, à courir dehors et à jouer dans l’eau. Mes étés au camp de jour se définissent par la création de liens. Le quartier au complet se réunissait au camp : les amis de l’école, les amis de la natation, les amis de l’église, ceux de la danse, ceux de ma communauté, les amis d’amis... Tout le monde allait au camp. D’été en été, on se voyait grandir. Cela m’a fait développer un grand sentiment d’appartenance et, depuis toujours, je savais que je deviendrais animatrice.
À l’âge de 13 ans, j’ai fait le programme aspirant aide-moniteur. J’ai vécu la transition entre être une jeune et faire partie de l’équipe d’animation. C’est ce qui m’a fait tomber encore plus en amour avec l’univers des camps. C’est aussi ce qui a entamé la boule de neige qui ne cesse de rouler depuis.
Depuis 2017, j’ai fait presque tous les postes : aide-animatrice, animatrice, super animatrice, responsable de site, responsable de l’intervention et superviseure de sites. J’ai eu la chance de travailler avec les communautés de Notre-Dame-de-Foy, Laure-Gaudrealt, Fernand-Séguin, Sainte-Geneviève, Filteau, Cœur-Vaillant, Noël-Brulard et Marguerite-d’Youville. Mais ça, c’est la moindre des choses parce que, depuis 2017, j’ai été maître du jeu, actrice, chanteuse, animatrice de télévision, gestionnaire, astronaute, intervenante, artiste de cirque, professeur, pirate, magicienne, exploratrice…
J’ai surtout eu la chance de faire la rencontre d’enfants attachants, de familles inspirantes, d’adolescents talentueux et des communautés unies. J’ai eu la chance de trouver les meilleures amitiés possibles au camp et de les amener dans ma vie. J’ai compris que le camp c’est plus qu’un emploi, c’est un mode de vie, c’est une famille et c’est la magie de l’été qu’on garde au cœur toute l’année. Que ce soit pour animer un site en entier avec Fresh, jouer au ballon dans la piscine avec Soleil, adoucir le cœur des grands et des moins grands avec Lullaby, trouver une famille le temps d’un été avec Playa, rebâtir un site de décorum avec Pied de bas, créer une quantité inimaginable de magie et de plaisir avec Sinus, rire aux éclats avec Alabama ou éteindre des feux avec Ziploc, le camp est la place où j’ai trouvé mes personnes.
D’enfant à adolescente à adulte au camp
Le camp m’a donné la piqûre pour mon milieu de carrière : l’éducation. Je peux bien vous dire que ce n’est pas très intimidant d’enseigner une leçon à 20 élèves, quand tu as déjà expliqué une partie de drapeau à 200 jeunes du camp. Le camp nous montre que des apprentissages, on en fait tout le temps et que c’est un privilège d’accompagner les enfants dans les leurs. Le camp m’a appris que chaque enfant est curieux à sa manière, chaque enfant comprend à sa manière. C’est une grande chance de pouvoir expliquer le monde à ces petits êtres.
Le camp m’a donné des outils incomparables en relation d’aide. Au camp de jour, on apprend à accueillir les grandes peines, calmer les petites colères et partager les bulles de bonheur. On accompagne des familles et l'on fait la différence dans les communautés. On apprend qu’on va se tromper, se rattraper et apprendre comment faire pour la prochaine fois. Dans ma vie, le camp m’a montré que l’empathie est la voie à suivre.
Que ce soit en animation, intervention ou gestion, je dirais que le camp développe des compétences professionnelles incomparables et j’en suis éternellement reconnaissante.
Une lettre d’amour au camp Kéno
Le camp goûte comme les cafés glacés qui sont illimités en été, il a l’air d’un coucher de soleil à la mi-août, il sonne comme une chaîne de rires inarrêtable et il sent la crème solaire à plein nez. Mais, le camp, ça se ressent dans le cœur. C’est comme fêter sa fête tous les jours, comme danser sous les averses d’été et comme un câlin serré serré qui réconforte le cœur.
Pour moi, travailler au Camp Kéno c’est commencer à planifier son été dès le mois de février, c’est passer le printemps au camp de vacances et l’été au camp de jour, c’est réconforter des grands cœurs, c’est se faire de nouveaux amis, c’est l’énergie des 7-8 ans, c’est la douceur des 5-6 ans, c’est l’humour des 9-12 ans, c’est la passion des aides-animateurs, c’est les jeux des animateurs, c’est la justesse des responsables et c’est surtout remplir mon réservoir de bonheur pour en avoir assez jusqu’en juillet prochain.